Otobong Nkanga “I dreamt of you in colours”

“Je pense la Terre comme un être, comme notre corps : l’eau, l’air, l’arbre, la pierre, la plante sont des êtres comme notre corps.” Otobong Nkanga 2022

Exposition au Musée d’Art Moderne de Paris du 10 octobre 2025 au 22 février 2026.

Origines et formation

Née en 1974 à Kano, au Nigeria, Otobong Nkanga vit et travaille à Anvers, en Belgique. Elle a étudié l’art à l’Obafemi Awolowo University (Nigeria), à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, et à la Rijksakademie d’Amsterdam. Son parcours reflète une hybridité culturelle et une sensibilité aiguë aux enjeux écologiques et politiques

Thématiques centrales

Écologie et extractivisme : Son œuvre interroge les relations entre l’humain et la nature, en particulier les conséquences de l’extraction minière, de l’exploitation des ressources naturelles, et des violences environnementales. Elle met en lumière les strates de l’histoire, des matériaux et des mémoires, en reliant le corps humain aux territoires.

Mémoire et réparation : O. Nkanga explore les blessures historiques (colonisation, esclavage) et propose une réflexion sur la réparation, la résilience et la possibilité de futurs durables. Ses œuvres sont souvent traversées par une dimension poétique et politique, mêlant douceur et critique sociale.

Strates et enchevêtrement : La notion de strates est centrale : elle structure ses sculptures, tapisseries, performances et installations, symbolisant les couches de sens, d’histoire et de matière.

Médiums et pratiques

Transdisciplinarité : Nkanga travaille le dessin, la sculpture, la performance, la vidéo, la tapisserie et l’installation. Ses œuvres sont souvent collaboratives et s’inscrivent dans une démarche de recherche collective.

Matérialité : Elle utilise des matériaux naturels (pierres, plantes, terre) et des techniques artisanales pour évoquer les échanges entre corps et environnement, ainsi que les traces des violences passées.

Les deux architectures utilisent le contraste entre masses pleines et ouvertures réduites pour créer une identité visuelle forte. Chez les blockhaus, ce contraste est utilitaire ; dans le brutalisme, il devient poétique. Pourtant, l’effet visuel est similaire : une impression de puissance et de permanence, où le bâtiment semble sculpté dans la matière.

Style et approche

O. Nkanga relie l’intime et le collectif, le visible et l’invisible, en donnant une présence tangible aux enjeux écologiques et sociaux. Son travail est à la fois sensoriel, intellectuel et profondément humain

Pourquoi son travail résonne-t-il aujourd’hui ?

Son approche transdisciplinaire et engagée offre une lecture critique des défis contemporains (climat, colonialisme, mondialisation), tout en ouvrant des pistes pour imaginer des futurs alternatifs. Son exposition parisienne est une occasion rare de découvrir la profondeur et la diversité de son œuvre

sources : mam.paris.fr / artdugrandparis.fr / lalibre.be

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